Les
accessoires prévus pour accompagner le FOCA et permettre d'exploiter pleinement
ses possibilités sont nombreux. Ils comprennent non seulement tout ce qui
concoure à la réalisation et à l'amélioration de la prise de vues, mais
aussi tout ce qui concerne le traitement de l'image à sa sortie de l'appareil :
agrandisseurs, projecteurs, visionneuses..
A l'exception du STANDARD équipé d'origine du 3.5cm à mise au point incorporée, les modèles à objectifs interchangeables étaient en principe livrés avec l'objectif F=5cm 1:3.5, 1:2.8 ou 1:1,9 suivant les versions. Afin d'économiser la place et d'éviter les redites je ne les présenterai pas. On trouve deux systèmes de fixation : à baïonnette spécifique pour les UNIVERSEL, à vis pour tous les autres. Pour le STANDARD a été prévu un 5cm avec rampe de mise au point incorporé utilisable avec un viseur ou un cache. La gamme des focales s'étend du grand angle 2,8cm jusqu'au MIROPLAR de 500mm. |
L'OPLAR 1:3.5 f=5cm spécial pour Standard
Le 2.8 cm
Dans le FOCAgraphie numéro 8 de mars 1953 on peut lire cette phrase étonnante : " On atteint avec la distance focale de 28 mm la limite possible de réalisation d'objectifs photographiques….. " On le trouve avec deux formules optiques : d'abord 1:6.3 à quatre lentilles, puis 1:4.5 à 6 lentilles. Certaines publicités FOCA font état d'un 6.3 à 6 lentilles qui a peut-être précédé de peu le 4.5 .En effet à pleine ouverture la formule à quatre lentilles procurait une image de qualité insuffisante dans les angles. Il doit être possible de distinguer les deux variétés si elles existent en éclairant l'objectif à pleine ouverture avec une lampe électrique et en dénombrant les images du filament obtenues par réflexion. Suivant les modèles la focale est désignée par F ou f.
OPLEX 1:4.5 f=2.8cm. monture aluminium à vis. diaphragme non cranté: 4.5-5.6-8-11-16-22. Image due à l'obligeance de monsieur Gilles Delahaye |
OPLEX 1:4.5 F=2.8cm monture laiton chromé à baïonnette diaphragme cranté 4.5-5.6-8-11-16-22. bouchon arrière noir. Noter le numéro très proche de 15.000 ce qui montre que les tout premiers OPLEX ont encore une numérotation d'OPLAR. On sait en effet d'après l'enquête de J.L. PRINCELLE qu'il existe un OPLAR n° 14.954 et que la série habituelle des OPLEX commence à 140.000. |
Le 3.5 cm
C'est la formule optique à quatre lentilles de l'objectif du STANDARD.
Les montures à vis ayant déjà été montrées avec les STANDARD je ne présenterai que les montures à baïonnettes.
OPLAR. Monture aluminium. Couronne du diaphragme à deux oreilles. Lentille frontale de grand diamètre. Bord interne de la monture de la lentille postérieure en marche d'escalier. Gravure fine. Le fût portant la baïonnette est lisse. Diaphragme non cranté. |
Le même mais avec lentille
frontale de diamètre plus petit et bord interne de la monture de la
lentille postérieure en plan incliné. |
Le même mais le fût
présente trois paires de fentes inclinées à 45° comme sur les
montures laiton. Noter que curieusement cette particularité se trouve
sur un numéro situé entre les deux précédents. Cet objectif neuf est
un invendu retrouvé dans sa boîte d'origine chez un revendeur
photographe de Bletterans (Jura). Monture aluminium. |
Sur cet exemplaire, dont le fût présente également trois paires de fentes, la monture de la lentille postérieure rappelle celle du n° 70.987 avec un bord interne en marche d'escalier. Monture aluminium. D'autre part, ici la commande de diaphragme est cranté et ne comporte plus qu'une seule oreille. La gravure est plus épaisse. |
OPLEX. Monture laiton
chromé. Lentille frontale de grand diamètre. Couronne du diaphragme à
une seule oreille. Gravure épaisse. |
Le 9 cm
Formule optique à quatre lentilles: une convergente à l'avant, puis une divergente, et à l'arrière un doublet. Idéale pour le portrait.
Ouverture 1:3.5. On trouve des publicités avec schéma à trois lentilles (catalogue général 1961) : est-ce une erreur ?
OPLAR 1:3.5 f=9cm. Monture à vis. Large couronne frontale. Diaphragme non cranté : 3.5-4.5-6.3-9-12.5-18. Image due à l'obligeance de monsieur Gilles Delahaye. |
OPLAR 1:3.5 f=9cm. Monture à vis. Diaphragme non cranté : 3.5-4-5.6-8-11-16-22. L'objectif est présenté dans sa boîte muni de ses caches avant et arrière.
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OPLEX 1:3.5 f=9cm. Diaphragme non cranté : 3.5-4-5.6-8-11-16-22. Présentation noire. Image due à l'obligeance de monsieur Gilles Delahaye. |
OPLAR 1:3.5 f=9cm. Diaphragme non cranté : 3.5-4-5.6-8-11-16-22. Aluminium poli mat. Gravure fine. Bague des diaphragmes mince. |
OPLAR 1:3.5 f=9cm. Monture à
baïonnette. Diaphragme cranté : 3.5-4-5.6-8-11-16-22. |
Le 13.5 cm
Formule optique à quatre lentilles. Ouverture 1:3.5
TELEOPLAR 1:4.5 f=13.5cm. Monture à vis. Diaphragme 4.5-5.6-8-11-16-22. Traitement noir. Image due à l'obligeance de monsieur Gilles Delahaye.
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Gravures petites et étroites, peu lisibles. Couronne des diaphragmes mince avec commande non crantée. Bague de mise au point à trois rangées de cannelures. Bouchon avant caoutchouc. Aluminium mat. Echelle de mise au point graduée jusqu'à 16. Couplé. |
Gravures plus grosses et plus larges, beaucoup mieux visibles. Couronne des diaphragmes épaisse avec commande crantée. Bouchon avant métallique. Aluminium brillant. Couplé. |
Finition noire. Bague de mise au point à une seule rangée de cannelures. Echelle de mise au point graduée jusqu'à 22. Bouchon arrière noir. Couplé. |
Le 20 cm
Formule optique à quatre lentilles. Ouverture 1:6.3. Nécessite pour être utilisé soit un tube allonge, soit la chambre reflex.
TELEOPLAR 1:6.3 f=20cm. Echelle des diaphragmes triple. Commande non crantée. Pas d'échelle de profondeur de champ. Mise au point minimale 2.5m. Fixation à baïonnette. Représenté avec le tube allonge F=20cm. |
Identique au précédent mais en monture vissante au même pas que le MIROPLAR. Présenté dans son écrin. Image due à l'obligeance de monsieur Gilles Delahaye. |
Le 500 mm
Formule optique : à miroirs, type CASSEGRAIN.
C'est l'objectif le plus difficile à trouver. On ne connaît pas exactement le nombre d'exemplaires livrés mais on sait qu'il est petit. Jean Loup PRINCELLE dans son remarquable ouvrage FOCA HISTORICA nous cite le numéro de série le plus élevé relevé à l'époque à la suite de son enquête: 26. Cette limite peut actuellement être repoussée à 34.
L'ouverture initialement annoncée était de f:4.5 si bien que l'instrument fut présenté comme le plus lumineux de sa catégorie. En fait très vite on pu lire dans la presse spécialisée que les temps de pose devaient être calculés sur la base de f:6.3 «étant donné les pertes occasionnées par les miroirs». Quelques exemplaires sont donc gravés f:4.5, une douzaine peut-être et tous les autres f:6.3. A propos de l'ouverture on trouve parfois des valeurs intermédiaires dans la littérature: dans le FOCAgraphie n° 36 de juillet 57 on parle d'ouverture maximum géométrique de F:4,6 ? et dans l'ouvrage de N.BAU " La pratique des FOCA "(et non plus du FOCA) édition 1959 page 58 c'est la valeur F/5.6 ? qui est mentionnée.
La rareté du MIROPLAR s'explique aisément par son prix de vente très élevé relevé dans le catalogue de juillet 1959 : 265.549 francs. A titre de comparaison dans le même catalogue l'appareil haut de gamme Universel R était proposé à 59.312 francs.
Extraits de la revue FOCAgraphie n° 5 de septembre 1952 page 32. Remarquer l'appellation "Macroplar de 500mm" |
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MIROPLAR marqué f:4.5. Il appartenait à un ancien de l'OPL. Le porte-filtre à l'arrière contient un filtre gris sans monture destiné à réduire la luminosité ( pas de diaphragme).Cache objectif en aluminium poli avec FOCA gravé en creux et peint en rouge. Il était monté sur la chambre reflex coudée n° 1017. |
MIROPLAR marqué f:6.3. C'est à ce jour le numéro le plus élevé répertorié . Lorsque j'ai trouvé cet objectif il y a plus de 20 ans on m'a dit qu'il avait été monté sur un instrument scientifique (sans me préciser lequel) ce qui explique son aspect inhabituel et les traces de sertissage à l'arrière. Il s'agit probablement d'une commande spéciale |
Objectifs du FOCA-SIX
Dans les années 50 l'OPL travailla sur un appareil 6x6 .On a dit qu'avait peut-être été utilisé le boîtier prévu par PONTIAC pour son VERSAILLES qui n'a jamais vu le jour et qui serait devenu en 1951 le LUMICLUB . Qu'en est-il exactement ? Ce qu'il y a de certain c'est que l'appareil arriva au stade de la présérie et j'ai appris il y a fort longtemps que 50 exemplaires furent montés et que 25 partirent outre-Manche pour être exposés chez les concessionnaires anglais de la marque.
En ce qui concerne la fixation des objectifs l'O.P.L. a dû hésiter entre plusieurs solutions car j'ai pu retrouver deux prototypes 1:3.5 f=7.5cm, avec commande des diaphragmes non crantée et mise au point rapprochée =1 mètre, très différents l'un de l'autre.
Il est amovible grâce à une fixation par baïonnette faite de quatre ailettes dont l'une est échancrée. Le chromage de l'embase est mat alors que tout le reste est chromé brillant. Le tube rentrant se bloque en position d'utilisation par une légère rotation de la même manière que pour le 50mm de l'UNIVERSEL. |
Entièrement chromé brillant et non amovible. Il est en effet fixé à demeure sur la plaque frontale du boîtier prise en sandwich entre l'embase de l'objectif et une couronne filetée qui ne peut être démontée sans une clé spéciale. Enfin , le tube rentrant doit être fortement tiré pour se bloquer en position opérationnelle: la partie terminale du tube présente en effet un évasement qui sous l'effet de la traction franchit un ressort enclavé dans la gorge interne de la bague de mise au point. Une manœuvre inverse permet de rentrer le tube. Un claquement caractéristique accompagne le franchissement du ressort dans un sens ou dans l'autre. |
Cet extrait de la Revue du Club NIEPCE LUMIERE n° 25. Printemps 1986 montre d'autres vues des deux objectifs. |
Objectifs d'autres marques.
On trouve, rarement,
des boîtiers équipés d'un objectif d'une autre marque.
Objectif STELLOR N°4
Série 1b F: 4 F=150 50647 Bté S.G.D.G. |