Appareils à obturateur central non-reflex
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 Les appareils à rideau étaient des appareils de haute précision dont le prix élevé et les performances dépassaient largement les besoins d'un usage familial courant. A cela il faut ajouter le formidable essor au début des années 50 de la diapositive couleur qui fit ranger au placard bon nombre de 6x9 si bien que la demande d'appareils 24x36 de vulgarisation devint grande. Enfin, comme l'explique Bernard VIAL dans son ouvrage consacré aux appareils français, la présence d'appareils moins prestigieux mais néanmoins de qualité comme les ORENAC et surtout les RETINETTE détournait du STANDARD une partie des amateurs moyens. C'est ainsi qu'en 1955 l'OPL tout en continuant à produire ses modèles haut de gamme entreprit de conquérir cette part du marché qui lui échappait.

Les FOCAsport

Selon la forme des boîtiers et la nature des matériaux employés on peut classer les FOCAsport en 3 familles:

bullet

première série

bullet deuxième série
bullet troisième série

FOCAsport première série

Cette première série est composée d'appareils d'excellente qualité et presque tous ceux que l'on retrouve de nos jours sont encore en parfait état de marche. Après un usage très intensif on observait rarement des problèmes d'usure de l'engrenage d'armement ( modèles à levier). La construction est entièrement métallique sans vis apparentes à l'exception des 3 vis qui fixent la griffe. Les objectifs sont parfaits. Les obturateurs comportent seulement 2 lamelles ce qui limitait un peu les performances mais supprimait les risques de gommage dont souffrent bon nombre d'appareils de la série suivante à 5 lamelles.

Le FOCAsport

Date de sortie sous le nom de FOCAsport = avril1955.

Numérotation à partir de 10.001S

L'armement se fait par un gros bouton.

Le fait de tirer le bouton vers le haut permet le réglage du compteur et assure en même temps le débrayage.

Obturateur B-1-2-5-10-25-50-100-300.

Objectif FOCA-NEOPLAR f=1:3.5 F=4.5cm à trois lentilles.

Mise au point par rotation de la lentille frontale.

 

Une des premières publicités

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Cette publicité (Le Photographe 20 avril 1955 n° 838) destinée à séduire le vendeur avant l'acheteur, représente le tout premier modèle. On reconnaît l'obturateur CROUZET.

 

Appareil n°025.374 S

Obturateur CROUZET. Gainage façon cuir. Sur une vue de face les vitesses sont disposées B à gauche et 300 à droite. Les perforations du film sont maintenues appliquées sur les roues à picots par un chevalet articulé.

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Appareil n°025.374 S dos retiré

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Vue montrant le chevalet

 

Appareil n°029.961 S

Obturateur ATOS 2. La disposition des vitesses est inversée par rapport au modèle précédent avec B à droite et 300 à gauche. Gainage synthétique à petits grains.

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Appareil n°025.779 S

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Identique au précédent. Présenté avec sa boîte. Malgré les différences noter la numérotation assez proche du n° 025.374S

 

Appareil n°043.751 S

L'aspect extérieur est le même mais le chevalet a été supprimé et remplacé par un petit rouleau fixé au dos qui a l'inconvénient de toucher la tranche de la platine inférieure en laissant à la longue une trace visible. Comme on le verra ce défaut sera corrigé par la suite par la réalisation d'une échancrure à ce niveau. Sur l'exemplaire présenté le bouton de rembobinage (un peu moins haut) n'est pas d'origine : c'est celui d'un modèle à levier.

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Détail du rouleau presseur qui remplace le chevalet.

 

 

Le FOCAsport 1

Mars 1958.

La différence essentielle est la présence d'un levier d'armement rapide identique à celui de l'UNIVERSEL R et du PF3L.

Le débrayage se fait maintenant en pressant un bouton sous la semelle.

 

 

Appareil n°618.820

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Gainage synthétique à petits grains. Obturateur ATOS 2. Même objectif FOCA-NEOPLAR f=1:3.5 F=4.5cm. Pas d'échancrure devant la roue à picots inférieure.

 

Appareil n°642.599

Le même avec gainage façon cuir.

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Appareil n°642.599 dos retiré

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On remarque l'absence d'échancrure ( trace visible) et l'étiquette PHOTO-HALL

 

Appareil n°642.888

Une échancrure ménagée devant la roue à picots inférieure permet la libre rotation du rouleau presseur. Par la suite tous les appareils auront cette modification.

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Appareil n°14.992 H

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Les derniers FOCAsport 1 furent équipé de l'objectif de plus grande ouverture FOCA-NEOPLAR f=2.8 F=4.5cm. Chromage mat de la face avant de l'obturateur. La couronne rainurée de la bague des diaphragmes est plus large ce qui fait que l'objectif paraît légèrement plus long : 70 mm entre le dos de l'appareil et la face avant de la couronne de la lentille frontale réglée sur l'infini contre 67 mm pour le modèle 3.5.

 

Appareil n°20.096 H

Le même avec chromage brillant de la face avant de l'obturateur.

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Le FOCAsport 1C


Dévoilé en mai 1957 et commercialisé en juin (voir FOCAgraphie-Revendeurs n° 32). Il s'agit d'un FOCAsport 1 équipé d'une cellule au sélénium CHAUVIN ARNOUX (qu'on retrouvera également sur le ROYER-SAVOY 2C).

Le x8 que l'on peut voir à coté de l'index ASA prévoyait l'usage d'un accessoire comparable à la cellule AMPLICELL conçue pour le BABYCELL. Une allusion est faite à cet accessoire dans le FOCAgraphie-Revendeur n° 34 (24 par erreur).

 

Une des premières publicités

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Remarquer les arguments qui donnent la mesure du temps passé : «La photo en couleur, rêve de tout photographe.» Le Photographe 5 juillet 1957 n° 891.

 

Appareil n°703.590

Malgré les 45 années écoulées la cellule fonctionne parfaitement sans perte de sensibilité. Objectif FOCA-NEOPLAR f=1:3.5 F=4.5cm

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Publicité CHAUVIN ARNOUX

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Le BABYCELL et la cellule AMPLICELL. Le Photographe 5 avril 1960 n° 57.

 UNIVERSEL-R équipé du posemètre  BABYCELLAMPLICELL. Photo Almanach Prisma n° 8 p. 325

 

 

Le FOCAsport 1B
Mars 1959.

C'est un FOCAsport 1 avec viseur collimaté.

 

Une des premières publicités

Le Photographe 5 mars 1959 n°931.

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Appareil n°34.615 B

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Objectif FOCA-NEOPLAR f=2.8 F=4.5cm

 

Appareil n°40.348 B

Modèle identique avec sa boîte.

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Bon de garantie de l'appareil n°33835 B

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Ce bon de garantie porte le tampon du magasin GRENIER 27, rue du Cherche-Midi à Paris. Ainsi que le raconte Bernard VIAL dans le numéro 8 de Prestige de la photographie, Gaston GRENIER collabora activement par ses conseils à la réalisation du FOCA.

Le FOCAsport 1D
Mai 1959.

C'est un FOCAsport 1 B avec cellule incorporée.

Le déplacement nécessaire du bouton de rembobinage en dehors du prolongement de l'axe de la cartouche

 a imposé un système d'engrenage à trois pignons de façon à conserver le sens de rotation habituel.

 

Une des premières publicités

Le Photographe 5 mai 1959 n°935.

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Appareil n°28.158 D

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Ici également la cellule CHAUVIN ARNOUX est encore en parfait état de marche. Objectif FOCA-NEOPLAR f=1:2.8 F=4.5cm. Noter le numéro élevé qui dépasse l'estimation faite dans FOCA HISTORICA.

 

Appareil n°27.013 D

On trouve des 1D équipés d'une cellules  REALT MICRO montées également  sur d'autres appareils comme le MUNDUS COLOR 60
et certains SAVOY IIC. Ce modèle est plus rare que le prédédent.

 

 FOCAsport II

Mars 1957.

C'est incontestablement le plus beau de cette première famille et pour ma part, de tous les FOCAsport. Son succès fut considérable : il fut adopté par les services de l'armée et de la gendarmerie, et on le trouvait en vente dans la plupart des foyers militaires. Cet appareil fut primé ainsi que d'autres FOCA à l'exposition universelle de BRUXELLES en 1958.

Plusieurs perfectionnements le distinguent des modèles précédents :

c'est d'abord la présence d'un télémètre à très large base (58mm) donnant une image claire et précise,

ensuite la mise au point frontale est abandonnée au profit d'un déplacement complet de l'objectif qui comporte maintenant quatre lentilles.

Enfin le diaphragme est cranté ce qui permet d'en changer le réglage plus facilement.

 

Une des premières publicités

Le Photographe 20 mai 1957 n° 888.

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Appareil n°817.410

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Gainage synthétique à petits grains. Objectif OPLAR-COLOR f=1:2.8 F=4.5cm à quatre lentilles. Le petit ergot de la bague de mise au point est métallique. La distance 4m est peinte en rouge. Pas d'échancrure devant la roue à picots inférieure.

Don de Guy BARDONE et René GENIS, artistes peintres.

 

Appareil n°832.498

Le même mais avec gainage façon cuir.
Présence d'une échancrure devant la roue à picots inférieure.

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Appareil n°64.516 G

En 1961 apparaît une numérotation à 5 chiffres suivis de la lettre G.
Il semble qu'à partir de cette nouvelle numérotation le chiffre des distances peint en rouge ne soit plus le 4 mais le 5. Disparition du repère entre le 2 et le 3 correspondant à 2,5 mètres

 

Appareil n°92.032 G

Nouvel objectif OPLEX-COLOR. Chromage brillant. Le petit ergot de la bague de mise au point est en plastique noir. La distance 5m est peinte en rouge.
Il s'agit probablement de l'un des derniers exemplaires livrés car le numéro dépasse l'estimation de J.L.PRINCELLE (91.600 G).

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Echelle des distances de l'appareil n° 832.498 (en haut) et de l'appareil n° 64.516 G (en bas). Remarquer également la forme différente des chiffres.

 

Appareil n°836.954

Certains modèles portent la gravure "armée française " comme cet exemplaire de 1959 dont les images m'ont été envoyées par monsieur François Berthenet que je remercie..

 

 

FOCAsport deuxième série

En 1962, à partir de cette deuxième série, des éléments en plastique vont faire leur apparition et la qualité de fabrication va s'en ressentir. A cela il faut ajouter que l'obturateur ATOMS à cinq pales avec déclenchement différé aura avec le temps et l'inaction une fâcheuse tendance au gommage. Par contre les objectifs sont toujours fabriqués avec le même soin et la qualité des images qu'ils procurent surtout en diapositives couleur est étonnante. Le diaphragme est cranté avec intervalles équidistants. Les FOCAsport deuxième série adoptent un style moderne avec un nouveau boîtier rectangulaire aux arêtes vives identique à celui du FOCAMATIC présenté quelques mois plus tôt. Mis à part la griffe porte-accessoires rien ne dépasse du capot : le levier d'armement, le compteur de vues et la manivelle de rembobinage sont intégrés. Le déclenchement se fait par un levier situé sur la face avant à droite de l'obturateur autour duquel il pivote. Tous bénéficient d'un confortable viseur à cadre collimaté dont les surfaces optiques ont subi un traitement anti-reflet. Il est à noter que le verre protecteur devant l'objectif présent sur le FOCAMATIC a été supprimé. Le succès commercial de cette nouvelle génération fut nettement moins grand que celui de la précédente ce qui fait que le FOCAsport deuxième série est un peu moins courant.

Le FOCAsport I
C'est le plus simple de la gamme. Pas de cellule, pas de télémètre.

Objectif FOCA NEOPLAR f=4.5cm 1:2.8 à trois lentilles. Mise au point par rotation de la lentille frontale.

L'obturateur atteint le 1/500ème mais débute au 1/15ème sans vitesses lentes.

L'espace laissé libre en façade par l'absence de cellule est masqué par une table d'exposition.

C'est un  FOCAsport assez difficile à trouver (moins de 3000 exemplaires) et il est

cité sans image dans l'ouvrage de J.L. Princelle.   

 

Appareil n°1.028.435

En démontant un FOCAsport I  lors d'une révision, j'ai eu la surprise de constater que l'obturateur était bridé. En effet le mécanisme complet des vitesses lentes est présent mais l'accès aux 4 premières vitesses a été condamné volontairement. Seul le 1/15 est autorisé. La raison de la suppression des vitesses lentes par FOCA sur ce modèle est un mystère. 130_1_1028435.jpg

Enle mécanisme des vitesses lentes

En 2  le mécanisme du déclenchement différé

En 3  le cliquet qui assure le crantage

(vue de l'obturateur de l'appareil n° 1.030.163 avant nettoyage)

Sur le disque en place on distingue les encoches correspondant à l'encliquetage des 4 premières vitesses condamnées ( B )

En C le cliquet de crantage

En A la butée limitant la rotation du disque

 

 

 

Le FOCAsport CF
L'objectif est le même mais l'obturateur à 8 vitesses est limité au 1/250ème : B-1-2-4-8-15-30-60-125-250. La cellule sélénium importée d'Allemagne par boîtes de trois ( une des boîtes que j'ai conservées porte la mention : Voigtländer AG. Braunschweig) est semi-automatique par superposition de deux aiguilles droites. Celle du galvanomètre est blanche, l'autre commandée par la bague du diaphragme est rouge. La lecture se fait à travers une découpe arciforme ménagée sur la face supérieure du capot. Le numéro d'identification de l'appareil est suivi de la lettre K.

 

Appareil n°14.437K

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Le FOCAsport C
L'obturateur a maintenant dix vitesses et comprend le 1/500ème. Les deux aiguilles de la cellule importée d'Allemagne sont coudées à angle droit vers le haut à leur extrémité et un système de miroirs très délicat à régler renvoie leur image au-dessus du cadre de visée. L'éclairage se fait à travers une petite fenêtre rectangulaire contenant une mince feuille translucide de teinte verte visible en façade au-dessus du nid d'abeille de la cellule. Les deux aiguilles sont également visibles à travers une petite découpe linéaire rectangulaire à la face supérieure du capot. Ce modèle est  assez rare (moins de 2000 exemplaires).

 

Appareil n°1.023.107

 

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Appareil n°1.056.798

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Le numéro de cet appareil est surprenant : a-t-il été prélevé dans la numérotation des FOCAsport II C, ou le capot a t'il été changé secondairement ?

Le FOCAsport II F
Ici pas de cellule mais un télémètre moins précis que celui du FOCAsport II première série.

Une minuscule table d'exposition occupe la place libre à côté du viseur.

Curieusement l'obturateur est limité au 1/250ème ( 9 vitesses).

L'objectif est un NEOPLEX f=4.5cm 1:2.8 à quatre lentilles et la mise au point se fait par déplacement de tout le bloc optique.

 

Appareil n°1.020.797

                                                                                      

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                      

 

                                                                  Boîte de  FOCAsport  IIF

                                                 ( Image de  monsieur Pascal PETIT)

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Le FOCAsport II C
Présenté dans les publicités et le catalogue général de 1963 comme «Le plus perfectionné des FOCAsport», il possède en effet à la fois un télémètre et une cellule photo-électrique couplée. De plus la valeur du diaphragme utilisée au moment de la prise de vue est visible dans le viseur. L'obturateur à dix vitesses possède le 1/500ème mais la mise au point se fait par rotation de la lentille frontale et l'objectif est le NEOPLAR à trois lentilles. La fenêtre du télémètre a été découpée dans la face avant du boîtier.

 

Appareil n°1.040.201

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L'entourage de la fenêtre du télémètre est noir.

 

Appareil n°1.042.284

Même appareil avec entourage blanc de la fenêtre du télémètre.

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Le FOCAsport spécial
Voici enfin un FOCAsport particulier destiné à s'adapter aux microscopes que produisaient les établissements NACHET 17, rue Saint-Séverin Paris V. La face antérieure du capot de l'appareil n'est pas découpée ( viseur inutile ) et un bouton situé sur le dessus de l'appareil, à l'emplacement du pas de vis prévu pour le déclencheur souple, sert à débloquer l'armement après la prise de vue. L'objectif est vissé au bout d'un cône et s'adapte par l'intermédiaire d'une bague et de deux tenons à une chambre reflex dont l'extrémité coiffe l'oculaire du microscope. Les chambres reflex portent toutes deux la signature NACHET. Les objectifs ne portent aucune indication pas plus que les obturateurs à armement séparé de type ATOS.Gamme des vitesses : B-1-2-5-10-25-50-100-250. Sur la même plaque figurent en face les valeurs de diaphragme (de 4.5 à 22 ) bien inutiles puisqu'il n'y en a pas. Une prise de flash. Pas de déclencheur apparent mais un pas de vis destiné à recevoir un déclencheur souple. Les oculaires sont adaptables à la vue de chacun et un réticule facilite le centrage. Sur un courrier de1985 que j'ai conservé, l'adresse de NACHET mentionnée est 106 rue Chaptal à LEVALLOIS-PERRET ( Les services commerciaux de l'OPL étaient anciennement au 102 de la même rue).

 

Appareil n°1.011.040

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La chambre reflex est relativement courte et l'oculaire est à angle droit. Sur le cône on peut lire une inscription manuelle : f=100mm. Lorsqu'on démonte la chambre on peut lire le nombre 667 également écrit à la main sur la face antérieur de l'obturateur. Sous la chambre est vissée une plaque portant les indications NACHET FRANCE 239121. Grâce à ce numéro les établissements NACHET que je remercie pour leur amabilité ont pu retrouver en 1989 la date de livraison de ce matériel : 8 juin 1963.

 

Appareil n°1.013.008

La chambre est nettement plus longue et l'oculaire est incliné vers l'appareil. Aucune inscription manuelle. L'objectif a un diamètre plus petit que celui de l'autre chambre et le rapport d'agrandissement est probablement différent. A la face inférieure de la chambre, pas de plaque mais une inscription gravée : NACHET PARIS. Pas de numéro d'identification.

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FOCAsport troisième série

Cette troisième série est nettement orientée vers le bon marché, loin de la qualité de fabrication qui avait fait la réputation de la marque. Le but recherché était avant tout de réduire au maximum le prix de revient jusqu'à être le mieux placé dans ce domaine. C'est d'ailleurs l'argument mis en avant dans les publicités où l'on peut lire : «Voici en avant première de sa présentation mondiale le nouveau FOCAsport le plus haut indice de performances/prix du marché européen». Malgré la publicité qui parle avec assurance de « précision et fini légendaire des FOCA» on est tombé bien bas: le corps et le dos sont en plastique moulé, l'obturateur capricieux ne comporte que trois ou quatre vitesses suivant les modèles et c'est le déclencheur qui bande le ressort du mécanisme quand on l'enfonce avant de le libérer en fin de course. Le diaphragme est formé de deux lames coulissantes dont la découpe à angle droit ménage une ouverture rectangulaire oblique. Il y a quand même des points positifs: compacité, légèreté, avancement du film par levier, excellent viseur collimaté, et surtout le fameux objectif NEOPLAR 1:2.8 F=4.5cm à trois lentilles.

Le FOCAsport S
Une publicité de mai 1963 annonce sa présentation mondiale prochaine. C'est la forme la plus dépouillée.

L'obturateur n'a que trois vitesses : B-30-60-125. Le viseur collimaté présente au milieu du champ de visée un repère circulaire pour faciliter le centrage du sujet principal.

En comparant plusieurs appareils entre eux j'ai remarqué que pour certains c'était un anneau et pour d'autres un disque plein.

Sur les huit appareils que je possède quatre ont un anneau (1.037.721-1.062.234-1.064.344-1.072.698) et les quatre autres ont un disque plein (1.078.266-1.078.397-1.089.497-1.090.335).

 

Appareil n° 1.064.344

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Présence d'un petit anneau au milieu du champ de visée.

 

Appareil n°1.090335

 Un disque plein remplace l'anneau. Le numéro de cet appareil dépasse l'estimation de J-L. PRINCELLE dans son ouvrage FOCA HISTORICA (1.090.000).

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Le FOCAsport SC
La seule différence est la présence d'une cellule photo-électrique non couplée importée d'Allemagne.

La valeur lue après superposition d'une aiguille-repère (rouge) avec celle du galvanomètre (blanche) doit être reportée manuellement.

J'ai conservé une boîte de trois cellules qui porte l'indication en surcharge «OPTIQUE ET PRECISION- Levallois Perret (seine) -3 posemètres à incorporer - Type 229-IMPORTE D'ALLEMAGNE». On devine écrit dessous en allemand «Einbau-Belichtungsmesser Typ 152». Le reste est illisible car recouvert par le texte français et du sparadrap.

 

Appareil n°1.082.404

Cette boîte est identique à une autre contenant des cellules couplées pour FOCAsport 2ième série et sur laquelle est inscrit «Voigtländer AG.Braunschweig» et l'on peut penser que la provenance est la même.

La mousse plastique n'a pas su résister au temps et tombe en poussière .Cellules de  Focasport deuxième génération (en haut) et troisième génération (en bas)

Le FOCAsport SF
Il bénéficie de plusieurs modifications: le bouton de rembobinage est plus gros ainsi que son levier et il n'est plus à moitié encastré dans une bague conique. La flèche indiquant le sens de rotation est maintenant peinte en blanc. L'obturateur possède une vitesse supplémentaire: B-30-60-125-250. Enfin un flash incorporé repliable pour lampes AG1 et AG1B a pris la place de la griffe porte-accessoires qui disparaît. Ce rajout a nécessité le déplacement de la cellule et du bouton de déclenchement. La fenêtre de la cellule a été agrandie et l'on trouve collée au dos une table d'utilisation des lampes flash. Le flash est alimenté par deux petites piles alcalines E90 de 1.5v. On accède au logement des piles en basculant le flash en arrière après avoir libéré un petit taquet.

 

Appareil n°1.082.404

Le réflecteur du flash est fermé. Cet appareil contenait encore ses deux piles UCAR d'origine qui ne présentent aucune trace de corrosion visible.

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Appareil n°1.093.875

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Le réflecteur du flash est ouvert en position de marche. Les deux vis de fixation chromées du capot de cet appareil sont plus grosses et à têtes fendues classiques alors qu'habituellement les vis des FOCAsport nécessitent un outil spécial pour leur démontage, ce qui me fait penser qu'elles ne sont probablement pas d'origine.

 

FOCAMATIC

Présenté le lundi 5 juin 1961 au cours d'une conférence de presse à l'Hôtel Crillon par le Directeur des usines de Châteaudun M. MOULIN, le FOCAMATIC adopte la ligne moderne qui sera reprise quelques mois plus tard par la lignée des FOCAsport 2ème série.
L'objectif est le NEOPLAR f=1:2.8 F=4.5cm à mise au point frontale, pourvu d'un verre protecteur. Le fonctionnement de l'obturateur est entièrement automatique commandé par une cellule sélénium qui détermine à la fois la vitesse d'obturation et la valeur du diaphragme (1/30-2.8 à 1/250-22) sans qu'il soit possible d'intervenir sauf en modifiant la sensibilité affichée (12 à 400 ASA). Le principe est à peu près le même que celui du FOCAFLEX AUTOMATIC le choix du diaphragme en moins. Ici pas de bouton séparé en façade pour commander le «combinateur» : c'est le levier de déclenchement lui-même qui assure cette fonction quand on l'actionne, ce qui explique sa dureté et sa course importante. Le déclenchement se produit en fin de course si la lumière est suffisante, sinon le levier se bloque interdisant la prise de vue. L'automatisme est débrayable (en position flash) mais l'on doit alors se contenter du 1/30ème de seconde.
Comme le dit Bernard VIAL dans HISTOIRE des APPAREILS FRANÇAIS deuxième édition page 101, «Le FOCAMATIC ne laissa pas un bon souvenir à ceux qui l'achetèrent ».             Pour cet appareil, FOCA obtint l'autorisation d'un prix imposé (Le Photographe n° 991 du 5 septembre 1961 p.433) 

 

Détail du combinateur

Cette vue du mécanisme prise sur une épave montre l'aiguille du galvanomètre maintenue immobile dans sa position d'équilibre par le palpeur 1 tandis que le palpeur 2 dont le bord est découpé en marches d'escalier s'enfonce plus ou moins suivant la position de l'aiguille en agissant sur le couple diaphragme-vitesse.

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Version noire
C'est de loin la plus répandue.

Certains porte l'inscription FOCAMATIC, d'autres FOCA matic.

 

Appareil n°11.046M

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Version blanche
Cette version est nettement moins courante.

La teinte blanc cassé de la façade est incluse dans la masse, alors que le dos est peint. Inscription FOCA matic.

 

Appareil n°20.228M

L'appareil présenté a été acheté à Bernard VIAL en octobre 1980 et c'est probablement celui qui figure dans son ouvrage.

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Le Marly

Ce modèle 4x4 utilisant le film 127 dont la construction se rapproche de celle d'un jetable ne présenterait aucun intérêt s'il n'était pas signé FOCA. On ne reconnaît plus rien de ce qui fit la réputation de la marque, pas même l'objectif réduit à un simple ménisque non traité. Pour corriger en partie le manque de planéité la fenêtre de défilement de film est bombée comme dans beaucoup d'appareils simples. Pas de réglage des distances. Le réglage de l'exposition se fait par symboles sans qu'on puisse avoir connaissance des paramètres du diaphragme à deux lamelles ou de l'obturateur ultra simple dont la vitesse varie par modification de la tension d'un ressort. Un flash incorporé pour lampes AG1 et AG1 B apparaît lorsqu'on presse le bouton situé en façade au-dessus de l'objectif. L'emplacement des deux piles AAA est sur le coté droit, tandis que sous l'appareil est prévu un logement pour deux lampes. Le bouton d'armement sert de pied droit, alors que le pied gauche est constitué par le chapeau du logement des lampes. Aucun numéro d'identification ni sur le boîtier ni sur l'objectif. Le MARLY fut un échec commercial et si l'on ajoute qu'on jette plus facilement un objet sans valeur qu'un bel appareil même en panne, on comprend qu'il est assez difficile à trouver de nos jours.

 

Le Marly avec sa boîte et sa notice

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Cet appareil a appartenu à Georges DELVAL grand collectionneur d'appareils français, ancien membre du Club Niépce Lumière, auteur d'articles sur les appareils français.

 

Même appareil en gros plan, flash en position de marche.

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