Ces cinq pages de
papier épais, tapées sur les machines à écrire de l'époque, portent
des marques de découpes irrégulières aux ciseaux sur leurs quatre
cotés. Du côté droit la coupe passe au ras du texte et a parfois
même ôté une lettre. Sur l'une des pages on retrouve des traces de
colle le long du bord droit. Tout ceci laisse à penser que ces pages
étaient à l'origine reliées ensemble, probablement avec d'autres, et
que le réparateur pour des raisons de commodité les a séparées afin
de pouvoir les consulter tout en gardant les mains libres. |
Ce sont celles de l'UNIVERSEL R et de l'UNIVERSEL RC. Si comme on peut le voir sur l'une des planches certaines pièces du mécanisme sont communes, la platine supérieure et plusieurs des éléments qu'elle supporte diffèrent d'un appareil à l'autre en raison de la surélévation du capot du RC. Une autre différence évidente est le viseur-télémètre à l'origine de cette surélévation. |
L'UNIVERSEL R
Système de rembobinage. Baïonnette. Commande des vitesses lentes. Système de verrouillage de l'objectif. |
Dos, presse-film et loquet de verrouillage |
Obturateur à rideaux. Mécanisme des vitesses lentes. |
Mécanisme d'armement et de déclenchement. Déclenchement différé. |
Commandes de flash magnésique et électronique |
Capot supérieur et ses différents éléments |
Télémètre viseur |
Rideaux, cordons et tambours |
Rideaux, cordons et tambours |
Système de rembobinage. Baïonnette. Commande des vitesses lentes. Système de verrouillage de l'objectif. Au premier coup d'œil cette planche paraît identique à la planche 1 de l'UNIVERSEL R, en réalité certaines pièces sont plus longues pour compenser la sur élévation du capot |
Obturateur à rideaux. Mécanisme des vitesses lentes. Toute cette partie est identique sur les deux modèles. |
Mécanisme d'armement et de déclenchement. Déclenchement différé. Là aussi certaines pièces sont plus longues. |
Télémètre viseur. Cette partie est totalement différente et caractéristique de l'UNIVERSEL RC. |
Commandes de flash magnésique et électronique. |
Capot supérieur et ses différents éléments |
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Quelques conseils techniques pour le changement des rideaux et le réglage des vitesses.
Changement des rideaux
C'est surtout un travail de démontage - remontage et il suffit de suivre le protocole. Les pièces doivent être soigneusement rangées au fur et à mesure dans des bacs et les vis mises à part. J'ai connu l'époque où on trouvait encore les kits fournis aux réparateurs et l'opération était alors beaucoup plus simple puisque ces kits comprenaient les rideaux tout montés avec les tambours et les cordons. Actuellement il faut bien sûr tout faire soi-même en découpant les rideaux dans de la toile moderne. Il est de la première importance de bien respecter la forme et les dimensions exactes de l'original, en effet si la longueur n'est pas rigoureusement la même, l'épaisseur de toile qui s'enroule sur le tambour va être modifiée d'une façon infime mais suffisante pour avoir une action sur la position de la barrette du rideau. Le chevauchement des deux barrettes doit rester parfaitement identique lorsqu'on arme l'obturateur : si on les voit se déplacer l'une par rapport à l'autre c'est que le travail a été mal fait et il faut recommencer. Pour la même raison il est impératif avant de coller les rideaux de débarrasser les tambours de toute trace de colle ou de débris de toile qui pourrait en modifier le diamètre.
On voit tout de suite que les deux rideaux sont très différents l'un de l'autre. Le premier rideau (celui qui est libéré le premier lors du déclenchement) est plus court et plus étroit que le second (celui qu'on aperçoit lorsque l'obturateur est désarmé) et il a toujours ses deux extrémités coupées à angle droit. Suivant les époques l'extrémité côté tambour du second rideau est soit coupée à angle droit (premiers appareils) soit en forme de queue de poisson. L'intérêt de cette nouvelle découpe est de ménager un espace pour le mécanisme de réglage du positionnement de la barrette.
Sur l'autre extrémité des rideaux est fixée la barrette. Là aussi on en trouve deux variétés : soit simple petite lame de laiton peinte en noir pincée sur l'extrémité du rideau après application d'une mince couche de colle sur la tranche (premiers modèles), soit par la suite, renforcement de la fixation par neuf (3x3) points d'ancrage sur le premier rideau et treize points d'ancrage (4-5-4) sur le deuxième, plus large, obtenus par emboutissage. Le démontage de cette barrette demande beaucoup de soin car il ne faut pas la tordre. Personnellement j'utilise une épaisse plaque de verre et un fin tournevis que je fais glisser doucement après introduction sous l'une des extrémités. La découpe des rideaux côté barrette doit être bien perpendiculaire et les deux angles légèrement biseautés en raison de l'attache des cordons. Avant de fermer la barrette sur le nouveau rideau ne pas oublier d'appliquer une très fine couche de colle sur la tranche. Pour refermer la barrette maintenue bien à plat sur la plaque de verre j'utilise un objet en bois afin de ne pas écailler la peinture. Je termine en exerçant une pression sur chaque point d'ancrage avec un cure dent en bois bien taillé.
Lors du remontage il faut veiller à positionner les engrenages d'armement de façon à ce que les barrettes se chevauchent à peu près à moitié (il est possible de faire un réglage par la suite), il est également nécessaire de faire en sorte qu'une fois l'obturateur armé les deux barrettes soient nettement en retrait du bord droit de la fenêtre 24x36 du carter (on ne doit pas les voir). Si elles sont juste au bord, reculer d'une dent. Ce point est important car le mécanisme des vitesses lentes est entraîné par le deuxième rideau qui se déplace légèrement pendant cette action. Le retrait doit donc être suffisant pour que ce deuxième rideau ne masque pas le bord de la fenêtre avant d'être libéré.
Comment positionner correctement les engrenages
Le texte et les images s'appliquent à l'obturateur à bouton. Le principe est le même mais le système de déclenchement est différent.
Tendre les ressorts des rideaux très légèrement de façon à ce qu'ils puissent
juste se déplacer.
Enlever les 2 roues dentées 1 et
2 situées sur l'axe du bouton d'armement.
Tourner le petit pignon du deuxième rideau (le moins haut des 2) dans le sens
inverse des aiguilles d'une montre jusqu'à ce que la barrette dépasse la fenêtre de film sur la droite ( elle
doit cependant rester légèrement à distance des 2
petites poulies du tambour du deuxième rideau )
Voir
vue
2.
En maintenant bien cette position, placer la roue dentée
1 de telle façon que le petit ergot supérieur "a"
s'accroche dans l'encoche du levier d'arrêt "A" Voir
vue 1. Cet accrochage ne peut
se faire que si le levier d'arrêt "B" a été
enlevé (mais il est très difficile à remettre en raison de son ressort qui
passe dans la gorge d'un pignon double) ou s'il est maintenu écarté (on peut
le faire en glissant un petit cure-dent en bois dont une extrémité pénètre
dans l'un des 2 trous de la roue dentée commandant les roues à picots.
Voir
vue 3)
Une fois la roue dentée 1 placée, repousser le
levier A ou enlever le cure-dent si on a choisi la deuxième solution.
L'effet sera le même le levier B libéré va sous
l' action de son ressort repousser le levier A et
donc libérer le rideau 2. Ralentir le mouvement
du rideau de façon à ce qu'il n'aille pas jusqu'au bout car comme rien ne
l'arrête il risque d'aller trop loin.
Tout en maintenant ce rideau 2 immobilisé,
tourner le pignon du premier rideau (le plus haut) dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre jusqu'à ce que les 2 barrettes se chevauchent à peu
près de moitié.
Il va falloir maintenant tout en gardant cette position placer la roue dentée 2
(la grosse celle qui reçoit le bouton des vitesses) de telle façon que l'
ergot qui se trouve dessous soit placé juste avant (contre) l'ergot de la roue
dentée 1 (pas de jeu). Si bien que le fait de
tourner la roue 2 fera tourner en même temps la
roue 1. Remettre tout de suite la vis de blocage
de la roue dentée 2 pour éviter une mauvaise surprise. Voir
vue 4.
NB : Le fait de placer la roue dentée 1
va légèrement déplacer sur la droite les barrettes lorsque l'obturateur sera
armé en raison de l'épaisseur supplémentaire de l'ergot, d'où l'intérêt de
rester légèrement à distance des poulies lors de la phase précédente.
En remontant la platine supérieure tourner
légèrement dans le sens de l' armement la roue 2
car la tige verticale qui limite la course des rideaux s'appuie sur le bord
gauche de la platine en position de 6h.
Réglage de l'obturateur
Il y a quatre points de réglage possibles. Deux d'entre eux sont très accessibles et suffisent dans la majorité des cas. Les deux autres nécessitent un démontage et ne doivent être utilisés qu'à titre exceptionnel.
Ce réglage influe sur la largeur de la fente ménagée entre les deux barrettes lors des vitesses rapides et donc sur les temps d'exposition. L'effet sera négligeable au 1/50 par contre il sera important au 1/1000 puisque lorsque l'obturateur est réglé sur cette vitesse la fente est très étroite. Le point de réglage se trouve au niveau de la platine inférieure un peu en dessous et à droite de la baïonnette de verrouillage du dos. Sur les appareils anciens avec régulateur interne l'orifice est directement sur la platine inférieure. Sur les appareils plus récents il se trouve sur le carter du régulateur externe. Il faut avec la main gauche maintenir armé à mi-course pour faire apparaître les barrettes, puis avec la main droite introduire un fin tournevis dans l'orifice de réglage. En poussant légèrement le tournevis les barrettes s'écartent. Tourner dans un sens ou dans l'autre et relâcher. En tournant dans le sens des aiguilles d'une montre le chevauchement augmente (diminution de la fente) et inversement.
Sur la plupart des appareils il faut retirer le petit carter triangulaire qui abrite les vis de réglage. Dans le cas des modèles à étoiles peintes l'accès aux vis de réglage nécessite le démontage du capot et la dépose du viseur.
Deux choses à retenir :
La vis située en avant (côté objectif) commande le deuxième rideau (visible lorsque l'obturateur est désarmé) et inversement.
Pour augmenter la tension des rideaux il faut tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et inversement.
Procéder par demi-tours en ne libérant qu'une seule vis. Personnellement j'utilise deux tournevis : avec l'un j'exerce une forte pression latérale pour empêcher l'axe de tourner et le déroulement du ressort tandis qu'avec l'autre je libère la vis en soulevant un seul des bras de la fixation. Je tourne la vis d'un demi-tour et je replace la fixation.
Comme le deuxième rideau entraîne le mécanisme des vitesses lentes, la modification de la tension du ressort va modifier la valeur des vitesses.
Voilà comment je procède : Je commence par détendre un peu le premier rideau (pas complètement pour ne pas risquer de faire sortir les cordons des gorges des poulies), puis je positionne le bouton des vitesses lentes sur 1 seconde ( le bouton principal étant sur le 1/25 ou le 1/40 suivant les modèles). Ensuite je règle la tension du deuxième rideau jusqu'à obtenir exactement un temps d'une seconde, puis je positionne le bouton principal des vitesses sur le 1/1000 après avoir ramené celui des vitesses lentes sur le 1/25 ou le 1/40 suivant les modèles. L'objectif étant retiré je place le boîtier devant une lumière vive et je retends le premier rideau jusqu'à ce que je perçoive la lumière sur toute la surface de la fenêtre lors des déclenchements. C'est une méthode empirique qui n'est pas parfaite mais qui permet de se servir de son appareil sans mauvaises surprises.
A l'arrière de la platine supérieure, à hauteur de l'axe des pignons d'armement, se trouve une minuscule pièce triangulaire dont la position autour de la vis qui la bloque à une grande importance car sur elle prend appui un bras articulé qui retient le deuxième rideau pendant la durée de la vitesse lente sélectionnée. C'est par l'intermédiaire de ce bras qu'est mû le mécanisme des vitesses lentes. D'origine la vis de blocage de cette petite pièce est recouverte de vernis.
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Le mécanisme des vitesses lentes est fixé par deux vis au carter antérieur de l'obturateur et la dimension des trous de fixation est telle qu'elle autorise des changements de position qui auront une influence sélective sur les temps d'exposition. Je souhaite beaucoup de plaisir à celui qui n'aura pas pris la précaution de bien marquer la position exacte du mécanisme avant de débloquer les vis car en plus d'un dérèglement complet des vitesses lentes il risque d'avoir la mauvaise surprise lorsque son appareil sera presque complètement remonté de s'apercevoir que le mécanisme n'est pas tout à fait aligné avec la commande qui se fixe sur le boîtier de l'appareil.
En conclusion : si les vitesses lentes sont paresseuses ou ne fonctionnent plus, avant de se lancer dans un démontage complexe essayer d'augmenter la tension du deuxième rideau ou même de changer les rideaux s'ils sont devenus trop secs et trop durs pour se dérouler normalement.
Réglage du télémètre
Il se fait sur l'infini en visant un objet éloigné et bien contrasté : bord d'un toit, cheminée, clocher etc....Les deux images doivent être parfaitement superposées à la fois verticalement et horizontalement.
-La superposition de lignes verticales (la seule utile pour la détermination des distances) est très simple à effectuer, il suffit de retirer l'objectif et de tourner dans un sens ou dans l'autre l'écrou de réglage qui s'applique contre la tige de transmission. Il faut cependant disposer du jeu de clés coudées approprié pour pouvoir saisir l'écrou quelle que soit sa position. Il est à remarquer que ce dispositif comporte deux pièces de plus (une tige de transmission et une biellette intermédiaire) que celui utilisé sur les appareils à objectifs vissants.
-Le réglage de la superposition de lignes horizontales est beaucoup plus délicat et n'a besoin d'être effectué qu'à titre exceptionnel (choc violent, démontage).
La dépose du capot est indispensable.